Focus sur les Jardins de la Montagne Verte

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Eurométropole de Strasbourg

Dans le cadre du salon de l’agriculture, nous mettons en avant acteur local du secteur. Aujourd’hui, rendez-vous aux Jardins de la Montagne Verte à Strasbourg, une ferme rurale inclusive. Ils offrent des opportunités d’emplois, pour les personnes en difficultés et éloignées du marché du travail, tout en assurant une activité de maraîchage dans les environs de Strasbourg.

Fatima Riahi, créatrice de l’association en 2001 nous en apprend un peu plus sur l’histoire et les objectifs des Jardins de la Montagne Verte.

Quels sont les objectifs de cette association ?

Les objectifs sont multiples : permettre aux personnes en difficulté éloignées du monde du travail d’y accéder, permettre à chaque personne qui n’a pas accès aux légumes bio d’y accéder. Mais l’objectif principal et central est de permettre à chaque salarié de retrouver une certaine autonomie pour qu’il puisse à nouveau reprendre sa vie en main, comme un nouveau départ pour remettre en route un projet professionnel.

Pouvez-vous, nous parler de l’évolution de l’activité de l’association depuis sa création ?

En 2001, l’activité a été lancée avec seulement 1 maraîcher et 10 personnes en insertion. Aujourd’hui, les Jardins de la Montagne Verte accueillent 150 salariés par an et une vingtaine de participants permanents qui mettent en œuvre les travaux de cette association. 

Quels sont les différents métiers ?

L’association compte une vingtaine de métiers différents : jardinier, préparateur de commande, maraicher, primeuriste, chauffeur-livreur, vendeur, cuisinier… Les jardins de la montagne verte comprennent un panel de métier relativement intéressant et qui permet à chacun de reprendre pied. L’objectif n’est pas de faire, des salariés des agriculteurs ou des jardiniers mais plutôt de retrouver une certaine utilité et motivation pour le travail. L’agriculture est un travail réparateur pour les personnes en difficulté éloignées du monde du travail car c’est un travail très laborieux et difficile.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur la commercialisation des Jardins de la Montagne verte ?

La commercialisation est basée sur des paniers, des magasins et des marchés. Nous offrons sur le marché 40 à 50 espèces de légumes et 180 à 200 variétés durant toute la saison.  Nous offrons aussi des produits transformés comme de la soupe des tisanes ou encore des sauces que nos salariés préparent dans les cuisines.  

Depuis 2017, nous cultivons également une quarantaine de variétés de plantes aromatiques et médicinales y compris pour certains laboratoires. Cette partie est très intéressante puisque nous travaillions uniquement avec des produits BIO. C’est un choix de cultiver et produire des produit BIO afin de protéger la santé des salariés mais également d’offrir un produit de haute qualité et de proximité.

Quel principal message l’association veut transmettre au public?

Nous sommes beaucoup centrés sur la santé. Il est primordial que nous passions régulièrement un message sur l’effet de l’alimentation saine sur le corps humain.

Pour Fatima, "ton premier médicament c’est ton aliment". Pour sensibiliser et encourager le jeune public à une alimentation saine, nous organisons des ateliers de cuisines et des visites pour les jeunes enfants. Nous accueillions environ 3000 enfants par an.

Pouvez-vous nous parler du dispositif "Hors les murs" en partenariat avec la Collectivité européenne d’Alsace ?

"Hors les murs" est un dispositif qui est coporté avec la Collectivité européenne d’Alsace. L’idée est de faire travailler les bénéficiaires du RSA avec un nombre d’heures qu’ils sont capables d’effectuer et de les faire progresser petit à petit.

Les Jardins de la Montagne verte, font en sorte de pas être seulement une association mais aussi un outil territorial. L’association a permis de faire évoluer la perception du BIO, mais elle a aussi montré qu’il est possible de faire de l’agriculture en ville, d’en vivre et d’inclure toutes les personnes dans le besoin.