Le moustique tigre : lutter contre sa propagation

Le moustique tigre est aujourd’hui bien installé en France. Propagateur de maladies infectieuses, il est essentiel de lutter contre sa prolifération sur notre territoire. Une mission qui relève de la compétence de la Collectivité européenne d’Alsace et du Syndicat de Lutte contre les Moustiques 67.

Fiche d’identité

  • Ses origines et son expansion

Venu d’Asie du sud-est, son habitat d’origine est le creux des arbres : milieu sombre, chaud et retenant de l’eau. On le trouve également dans des plantes de type bambous ou broméliacées en Amérique du Sud. Il est aujourd’hui présent dans le monde entier, et notamment en France où il est installé dans 42 départements.

  • Son apparence et son mode opératoire
    • Le moustique tigre est plus petit qu’une pièce de 1 centime.
    • Il pique toute la journée, à plusieurs reprises.
    • Il se déplace peu, 150 mètres autour de son lieu de naissance. Les moustiques qui vous piquent sont donc nés près de chez vous.
  • Son habitat

Le moustique tigre a su s’adapter et vit dans les milieux urbains. Il affectionne les lieux habités par l’homme qui génère par son mode de vie de nombreux gîtes pouvant abriter les larves.

80% des gîtes larvaires se trouvent dans et autour des domiciles, en particulier dans les jardins, les cours, les terrasses.

Lutter contre le moustique tigre

Il n’existe pas d’insecticide préventif et l’usage d’insecticides chimiques nuit à l’environnement, est limité dans le temps, sans empêcher la recolonisation. La lutte doit donc s’effectuer lorsque le moustique est encore à l’état larvaire.

Quelques gestes simples permettent d’éviter sa propagation :

  • Vider 2 fois par semaine les réceptacles extérieurs : coupelles, pots, matériel de jardin… Il suffit de quelques millimètres d’eau pour qu’il se développe.
  • Ranger à l’abri de la pluie : outils de jardin, contenants, jouets d’enfants…
  • Jeter les déchets et réceptacles inutiles : gobelets, barquettes, boîtes…
  • Entretenir et curer pour faciliter les écoulements des eaux : collecteurs d’eau, siphons, matériel, piscines, bassins…
  • Couvrir hermétiquement avec un couvercle étanche, un voile moustiquaire ou un tissu maintenu par un tendeur : récupérateurs d’eau, fûts, bidons…

Les risque de sa propagation

Dengue, chikungunya et zika sont des maladies infectieuses transmises par le moustique tigre. En raison des mouvements de population (tourisme, commerce...), le risque d’introduction de ces virus en France métropolitaine existe.

Il n’existe pas de traitement antiviral, ni de vaccin, le traitement est symptomatique (contre la fièvre et les douleurs).

Ces maladies sont bénignes, mais peuvent être graves pour les plus vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées, personnes atteintes de pathologies).

  • La dengue

Après une incubation de 5 à 7 jours, une forte fièvre apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de douleurs musculo-articulaires (sensation de courbatures intenses), de douleurs au niveau des globes oculaires et d’une fatigue générale. Dans de rares cas, elle peut évoluer en formes sévères et hémorragiques. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. L’immunité acquise est durable. Il n’y a pas de transmission directe de personne à personne. 

  • Le chikungunya 

Après une incubation de 4 à 7 jours en moyenne, une fièvre supérieure à 38,5C° apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de courbatures et/ou de douleurs articulaires qui peuvent être intenses. Pendant la convalescence qui peut durer plusieurs semaines, la fatigue peut rester importante. L’immunité acquise est durable.
Le diagnostic est confirmé par une prise de sang. Il n’y a pas de transmission directe de personne à personne.

  • Le zika

Les symptômes se caractérisent par une éruption cutanée avec ou sans fièvre à laquelle s’ajoute : fatigue, douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, maux de tête et douleurs rétro-orbitaires. La maladie est résolue spontanément après 4 à 7 jours. 80 % des malades ne présentent pas de symptôme apparent.
Des complications peuvent apparaître : syndrome de Guillain-Barré et des cas de microcéphalies fœtales ou néonatales. Dans de rares cas, une transmission par voie sexuelle est possible.

  • Cas importé ou autochtone

Lorsqu’un patient a séjourné dans une zone où le virus circule et s’il présente à son retour de voyage des symptômes, c’est un cas suspect « importé ».
Si le patient présente des symptômes sans avoir voyagé, c’est un cas suspect « autochtone », transmis sur place par un moustique tigre. Dans les deux cas, des analyses de sang sont prescrites.

Il est possible de contracter ces maladies sans présenter de symptômes. C’est pourquoi il est important de se protéger des piqûres de moustiques pendant les 7 jours qui suivent le retour d’un séjour dans une zone d’endémie, même si on n’est pas malade.