Au cœur du GORNA : témoignage d'une bénévole engagée
Publié le
Ouest Alsace
Chaque année, le centre de soins du GORNA (Groupement Ornithologique du Refuge Nord Alsace) accueille plus de 2 000 animaux sauvages blessés à Neuwiller-lès-Saverne. Soigneurs et bénévoles se relaient pour remettre sur pieds oiseaux et mammifères en vue de leur réinsertion. Rencontre avec Christelle Bender, 36 ans, engagée comme bénévole au sein de la structure.
Qu’est ce qui vous a poussé à vous intéresser au bénévolat ?
J’ai ressenti le besoin de me rendre utile et de m’impliquer sur des sujets qui me tiennent à cœur comme les problématiques environnementales, l’écologie et la faune sauvage. Au départ, c’était aussi pour acquérir des connaissances naturalistes.
Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer au GORNA ?
Depuis combien de temps êtes vous engagée ?
Je connais le GORNA depuis 2022/2023 grâce à un collègue de travail. Suite à mon installation dans le Parc des Vosges du Nord, j’ai eu envie d’intégrer le réseau de rapatrieurs qui est sollicité pour ramener la faune sauvage en détresse au GORNA lorsque les découvreurs n’ont pas la possibilité de faire le trajet. J’ai pu découvrir petit à petit les actions de l’association et l’équipe par ce biais. Ce qui m’a donné envie de m’impliquer davantage, c’est le travail qui est mené afin de réparer les dommages que cause l’homme sur la faune sauvage. J’avais aussi envie d’en connaître plus sur la faune sauvage locale et les soins qui lui sont apportés. De plus, l’équipe du GORNA est passionnée et pleinement dévouée à cette cause. Ça donne envie de mener le combat avec eux ! Il y a aussi une vraie vie associative avec un réseau de bénévoles dynamique et engagé qui gravite autour du centre. Suite à un changement de vie professionnelle, j’ai eu l’opportunité de faire un écovolontariat d’un mois en septembre 2024 et depuis je retourne régulièrement au GORNA.
Quel est votre rôle et vos missions au sein de la structure ?
Dans le cadre de mon écovolontariat, j’ai été formée, avec d’autres stagiaires, au fonctionnement du centre, aux nourrissages des animaux et aux protocoles de soin. J’ai participé au nettoyage des box, volières, taquets, etc et j’ai réalisé d’autres petits travaux (lasure, désherbage, etc.). Nous pouvions également assister les soigneurs lors de certains soins et participer aux relâchés des animaux soignés. Actuellement, j’ai la chance de pouvoir me rendre ponctuellement au GORNA pour poursuivre ces activités. Chaque jour passé au centre me permet d’enrichir mes connaissances sur la faune sauvage et les soins qui leur sont apportés. En dehors du travail dans le centre, j’ai participé à une opération caddies afin de solliciter l’aide du grand public pour des dons de denrées alimentaires pour les animaux, du produit et du matériel de nettoyage et de soin. Je participe également à des actions de communication par la tenue de stands lors de manifestations grand public ou la visite du sentier pédagogique qui fait le tour du centre. Depuis avril, je suis également administratrice de l’association.
Avez-vous un souvenir marquant à partager ?
Tous les relâchés d’animaux sont des souvenirs marquants et émouvants. Je me souviens tout particulièrement du relâché de jeunes oiseaux pour lesquels j’ai pu participer à la phase d’apprentissage pendant laquelle on leur apprenait à se nourrir tout seul. C’est une expérience incroyable et unique de pouvoir contribuer à leur évolution et faire en sorte qu’ils puissent retourner dans le milieu naturel avec des chances de survie optimales.
Que diriez-vous à quelqu’un qui envisage de s’engager comme bénévole dans une association environnementale ?
Il ne faut pas hésiter à franchir le pas ! C’est tellement enrichissant de participer aux activités d’une association qui œuvre pour la protection de l’environnement. On apprend à connaître la faune et/ou flore sauvage locale et on est sensibilisé à la fragilité de ce monde sauvage et des écosystèmes qui nous entoure. Agir concrètement pour l’environnement permet aussi d’abaisser le seuil d’anxiété face aux problématiques du changement climatique et d’effondrement de la biodiversité. On se rend compte que des actions concrètes sont mises en œuvre pour préserver la biodiversité au niveau local et on rencontre des gens qui ont la même façon de voir le monde et les mêmes attentes sur les questions d’écologie et d’environnement. Ça fait du bien !