Escale à la ferme-auberge Deybach au Schnepfenried

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Région de Colmar

Dans le cadre du salon de l’agriculture, nous mettons chaque jour en avant un acteur local du secteur. C’est très tôt mais sous un grand soleil et ciel bleu que nous retrouvons la famille Deybach à un peu plus de 1000 m d’altitude dans la Vallée de Munster, au Schnepfenried pour vous faire découvrir la routine d’une ferme-auberge.

Nous rencontrons d’abord, Adrien, le fils et Manu, le fromager qui s’occupent de nourrir les bêtes dans l’étable. Quelle est la routine du matin pour vous deux ?

Entre 6h et 7h, on commence à nettoyer l’étable puis on donne à manger aux bêtes. On leur donne foin et céréales. Il y a environ une cinquantaine de vaches à nourrir. On a des Vosgiennes et des Brunes des Alpes. On donne aussi 6L de lait aux veaux. C’est la même routine tous les matins.

Mais en été, il faut savoir que les vaches ne restent pas dans l’étable. A cette période, s’ajoute à nos tâches journalières, la clôture des pâtures.

Les vaches profitent d’un magnifique cadre de vie ici. Elles s’y plaisent ?

Les vaches ici peuvent pâturer sur de grandes étendues et bénéficient de l’air frais, d’une pelouse montagnarde et d’une flore variée de grande qualité. On a ici une exposition exceptionnelle et un panorama dégagé, elles peuvent profiter de la vue sur le Hohneck par exemple.

Comment se passe la traite des vaches ?

On a la chance d’avoir un système automatique. Les vaches vont d’elles-mêmes à la traite, toutes les 6h environ. Elles se gèrent toutes seules.

Avec un tel système on peut également rapidement voir s’il y a un problème avec une des vaches ou avec leur lait. Cela nous permet d’intervenir rapidement et de vérifier que le lait soit sain et sans bactéries.

On retrouve ensuite Marie-Eve, la maman, en cuisine. Il est à peine 7h mais elle s’attèle déjà à la préparation du repas de midi. Vous commencez aussi tôt qu’Adrien et Manu, que préparez-vous exactement ?

Oui, je viens de terminer d’éplucher les 40 KG de pommes de terre pour midi, je les découpe maintenant en lamelles, elles vont directement aller au four pour préparer les Roïgabrageldi pour midi.
On ajoute oignons, beurre de la ferme, sel, poivre et on le met au four pour 3h30 minimum.

Ensuite, je prépare aussi la glace vanille avec le lait de la ferme pour les desserts de midi, 5 tartes à la myrtille. Adrien vient de me monter du lait frais de la ferme, je vais préparer le Siesskass, ce dessert traditionnel qu’on mange dans les fermes-auberges avec de la crème, du sucre et du kirsch.

Marie-Eve, quand est-ce que vous avez commencé à travailler à la ferme-auberge ?

Mes beaux-parents ont acheté la ferme-auberge en 1978, puis avec Yves, mon mari, on a repris l’affaire en 1992. Au départ, il y avait seulement une petite salle de 20-25 personnes puis on a agrandi et rajouté une grande salle. Ici, c’est une affaire de famille, nous serons bientôt à la retraire et c’est mon fils Adrien et sa compagne Alexia qui prendront la suite.

Que produisez-vous à la ferme ?

Tous les jours, on fabrique du fromage de Munster et du Bargkass. On a au fil des années, on a élaboré des Bargkass avec différentes saveurs : poivre, fleurs, moutarde… mais aussi un genre de Mont-D’or que nous conseillons de manger avec des Roïgabrageldi.
Les menus de l’auberge sont basés sur les matières premières de la ferme. Tout est fait maison ici !

Si vous souhaitez découvrir une ferme-auberge familiale où se mêle tradition et savoir-faire, foncez-y pour y déguster un bon repas marcaire concocté par Marie-Eve et Yves.