Dépister, soigner, guérir

Le centre de lutte antituberculeuse (CLAT) est un service spécialisé dans la prévention et le suivi de la tuberculose.

Grâce aux actions de prévention, la tuberculose a considérablement diminué au cours des des dernières décennies. Malgré tout, elle existe toujours et reste un enjeu de santé publique, du fait de sa gravité et de sa contagiosité. Il est impératif de prendre en charge la tuberculose, qui peut être mortelle sans traitement. Outre le traitement, des moyens de prévention existent. Le CLAT a une approche globale de cette maladie :

  • Dépister, soigner, guérir

Qu'est-ce que la tuberculose ?

La tuberculose est une maladie due à une bactérie, le bacille de Koch, qui peut atteindre différentes zones du corps. La tuberculose des poumons est la plus fréquente et elle se transmet par voie aérienne.

Quand la bactérie pénètre dans l'organisme, la tuberculose est d'abord présente, mais en sommeil : c'est l'infection tuberculeuse latente (ou ITL), qui n'est pas une maladie active, et n'est pas contagieuse. L'infection tuberculeuse peut rester latente toute la vie. Une part minime des personnes infectées va développer la tuberculose maladie, le plus souvent au niveau pulmonaire, mais également au niveau ganglionnaire, cérébral, osseux, digestif, etc.

La tuberculose est une maladie qui se développe en général lentement. Les symptômes de la tuberculose eux-mêmes apparaissent au bout de quelques semaines ou quelques mois après le début de la contagiosité. On peut donc facilement transmettre la tuberculose sans le savoir.

Symptômes possibles :

  • toux de plus de 3 semaines
  • crachats, voire crachats de sang
  • douleurs à la poitrine
  • difficultés respiratoires
  • fatigue inhabituelle
  • perte de poids
  • perte d'appétit
  • sueurs nocturnes
  • fièvre
  • apparition d'une grosseur (par exemple : base du cou)

Un traitement efficace existe. Le traitement antibiotique doit impérativement être pris jusqu'au bout, mais les symptômes et l'éventuelle contagiosité disparaissent au bout de quelques semaines.

Après la guérison, une surveillance radiologique et médicale est nécessaire pour s'assurer de l'absence de récidive.

Le CLAT accompagne les personnes atteintes de tuberculose

  • Dépister, soigner, guérir

Une personne atteinte de tuberculose pourra être suivie à l’hôpital, en médecine de ville ou au CLAT.

Dans tous les cas, l’infirmier du CLAT est l’interlocuteur privilégié du malade du diagnostic à la fin de son suivi.

Si le malade est suivi au CLAT, l’équipe du CLAT est présente pour la personne en fonction de ses besoins spécifiques : accompagnement médical, infirmier, social. Elle est garante de la continuité et de la coordination des soins, en lien avec des partenaires médicaux ou du champ social.

L’accès et les soins au CLAT sont gratuits pour tous. Les traitements et examens complémentaires sont pris en charge en totalité pour les personnes sans couverture sociale.

Vous avez été en contact avec une personne malade ?

  • Dépister, soigner, guérir

Les symptômes de la tuberculose peuvent être discrets pendant des semaines, voire des mois. On est malade et contagieux avant d'être conscient de ses symptômes. La personne malade qui ignore son état ne peut pas protéger les autres.

Pour chaque cas de tuberculose, le centre de lutte antituberculeuse (CLAT) est mandaté pour recueillir la liste les personnes en contact (appelées sujets contact), soit directement auprès du malade, soit auprès des services compétents (par exemple : lieu de travail, établissement scolaire, hôpital…).

Si vous êtes sujet contact, vous recevez une proposition de rendez-vous pour un dépistage (par courrier, par courriel ou par téléphone en fonction des coordonnées connues).

En fonction de votre situation, des examens différents vous seront proposés : radiographie thoracique, entretien infirmier, tests tuberculiniques, consultation médicales, examens complémentaires...

Se faire dépister est une chance : la tuberculose peut se prévenir.

La vaccination par le BCG : pour qui ? pour quoi ?

Le vaccin par le BCG (bacille de Calmette et Guérin, du nom de ses inventeurs) a fêté ses 100 ans en 2021. Il n’est plus obligatoire en France, mais reste recommandé pour certains enfants et dans certaines catégories socioprofessionnelles.

La vaccination contre la tuberculose est recommandée à partir de l'âge de 1 mois, idéalement au cours du 2e mois, et jusqu’à l’âge de 15 ans chez tout enfant présentant un risque élevé de tuberculose c’est-à-dire :

  • né dans un pays où la tuberculose est fortement présente
  • et/ou devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays
  • et/ou ayant un cas de tuberculose récente (moins de 5 ans) dans sa famille
  • et/ou résidant en Guyane ou à Mayotte
  • et/ou résidant en Île-de-France ET présentant un autre facteur de risque mentionné plus haut
  • et/ou dans toute situation jugée à risque d’exposition au bacille tuberculeux par le médecin : conditions de logement défavorables, conditions socio-économiques précaires, contact régulier avec des adultes originaires d’un pays où la tuberculose est fortement présente

Pour les enfants nés en Guyane ou à Mayotte ou pour les enfants ayant un membre de leur entourage atteint d'une tuberculose récente (moins de 5 ans), la vaccination est recommandée avant la sortie de la maternité.

Par ailleurs, la vaccination reste recommandée dans certaines professions, notamment du secteur médicosocial, de la petite enfance et autres établissements et services.

Retrouvez toutes les recommandations sur Vaccination info service.

Schéma vaccinal et recommandations

La vaccination BCG nécessite une seule injection.
Elle pourra être précédée de la réalisation d’un test tuberculinique si la situation de votre enfant le nécessite.

Où se faire vacciner ?

Sur rendez-vous :

Vous avez voyagé ou allez voyager ?

Vous allez voyager ? L’immunité conférée par le vaccin est pleinement active 1 mois après la vaccination.
De retour d’un pays à forte endémie, un délai de deux mois est nécessaire avant le test tuberculinique et la vaccination.

Aller vers les populations à risque de tuberculose

Pour quels publics ?

La tuberculose peut toucher tout le monde, à tout âge et quel que soit le mode de vie, mais elle est une maladie sociale à composante médicale.

Parmi les personnes les plus exposées, on compte les personnels soignants, les personnes vivant en collectivité (notamment les établissements accueillant des personnes en situation de précarité), ou les personnes étant arrivées en France depuis moins de deux ans et venant de pays où la tuberculose est fortement présente. La lutte contre la tuberculose porte ses fruits. Pour une liste à jour des pays à forte endémie (incidence > 40 cas / 100 000 habitants / an, se reporter aux données officielles.

Pourquoi des partenariats ?

Le CLAT s’appuie sur des partenaires institutionnels, associatifs, pour aller à la rencontre de ces populations, et ce depuis plus de 40 ans. Aux partenaires historiques s’ajoutent chaque année de nouvelles structures : centres d’hébergement, services administratifs, etc. Ces partenaires sont au plus près des publics à risque de tuberculose et connaissent leurs problématiques.

Quelles actions ?

Le CLAT mène des dépistages dans ses locaux, hors-les-murs chez les partenaires en recourant à l’interprétariat téléphonique. Le CLAT de la Collectivité européenne d’Alsace dispose d’une unité mobile de dépistage (camion radiologique) qui se déplace à travers toute l’Alsace.

Le CLAT propose aussi des séances de promotion de la santé à destination des professionnels et de leurs usagers.

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

En savoir plus sur les missions du CLAT

La lutte antituberculeuse (LAT) s’appuie sur différents piliers :

  • La prévention par la vaccination
  • Le traitement des tuberculoses maladie et des infections tuberculeuses latentes
  • Le dépistage des personnes à risque de tuberculose, qu’elles aient ou non eu un contact avéré avec une personne malade

Les centres de lutte antituberculeuse sont des maillons essentiels de la LAT. À la faveur des lois de décentralisation au début des années 1980, les conseils généraux ont été chargés d’organiser la LAT : c’est la naissance des CLAT. Progressivement, la structuration a évolué, et les CLAT relèvent maintenant de diverses organisations : centres hospitaliers, centres de santé, conseils départementaux. Il existe au moins un CLAT par région, en pratique, un CLAT au moins par département.

La Collectivité européenne d’Alsace a souhaité conserver cette compétence. Il s’agit d’une politique volontariste.

Les missions du CLAT obéissent au décret n° 2020-1466 du 20 novembre 2020 relatif aux centres de lutte contre la tuberculose et sont au nombre de dix.

Il organise ses actions en fonction des recommandations internationales et nationales, et suivent notamment la feuille de route tuberculose 2019-2023.

Les CLAT sont habilités et financés par les Agences régionales de santé.

L’équipe du CLAT de la Collectivité européenne d’Alsace

Notre équipe du CLAT est composée d’une 40aine de professionnels : médecins, assistant social, manipulateurs en électroradiologie médicale, infirmiers, secrétaires médicosociaux, chauffeur de camion radiologique, cadres de santé.

Vous pouvez les rencontrer dans les centres principaux (Colmar, Mulhouse et Strasbourg), dans le camion radiologique ou les locaux de la Collectivité européenne d’Alsace.

Les moyens

Le CLAT de la Collectivité européenne d’Alsace dispose de moyens internes (notamment possibilité de réaliser des radiographies thoraciques sur le site de Strasbourg et avec l’unité mobile de dépistage) et de partenariats lui permettant d’assurer une prise en charge complète du patient.

Le recours à un service d’interprétariat par téléphone permet de mener des consultations avec des personnes allophones.

L'unité mobile de dépistage : le camion radiographique

À travers toute l’Alsace, le CLAT dépiste les personnes au plus proche de chez eux ou de leur lieu de travail. Le camion radio se déplace dans le cadre des visites d’entourage autour d’un cas avéré de tuberculose ou auprès de partenaires institutionnels ou associatifs prenant en charge des populations à risque élevé de tuberculose.

L’unité mobile de dépistage (camion radiologique) fait peau neuve en 2024. Ce nouveau camion, en plus de sa mission auprès du CLAT, accueille des médecins et des infirmiers du Service Prévention Santé dans le cadre de consultations ou de séances de vaccination, pour aller au plus près des usagers.