BUDGET PRIMITIF 2022 : SANTE ET ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES AGEES ET DES PERSONNES HANDICAPEES

Resumé

La mission de Solidarité de la Collectivité Européenne d’Alsace se traduit par une politique ciblée et forte en direction des seniors et des personnes en situation de handicap mais également en matière de santé pour tous les alsaciens. Pour assurer l’accompagnement de ces personnes vulnérables, la collectivité mobilise ses 478 agents pour : • Evaluer précisément les besoins des personnes, afin de définir des plans d’aides adaptés • Soutenir financièrement les SAAD (via l’allocation personnalisée d’autonomie) et subventionner les travaux d’adaptation des logements, pour rendre possible le maintien à domicile (choix préférentiel des personnes âgées) • Développer les alternatives à l’Ehpad ou aux établissements spécialisées, en favorisant l’accueil familial, l’habitat inclusif ou l’accueil de jour • Financer les établissements spécialisés, en aidant les investissements de modernisation et en prenant en charge la partie dépendance des Ehpad – voire la partie hébergement dans le cadre de l’aide sociale pour les personnes aux ressources insuffisantes, ou la totalité des prix des établissements pour les personnes en situation de handicap. La Collectivité européenne d’Alsace accompagne ainsi quelques 40 000 personnes âgées et personnes en situation de handicap. Ces missions sont essentielles et dépendent beaucoup pour leurs mises en œuvre de nos partenaires (SAAD, Ehpad, foyers…). Elles sont aujourd’hui menacées par une baisse d’attractivité des métiers. C’est pourquoi dans ses orientations budgétaires, la CeA a affiché un objectif clair : assurer dans le futur notre capacité collective à poursuivre un accompagnement de nos publics fragiles. Pour cela, des revalorisations salariales seront financées dans le BP2022. Au-delà de la poursuite des missions énumérées plus haut, l’année 2022 visera à : • Soutenir davantage les SAAD et ESMS, en finançant une partie des revalorisations salariales négociées dans le cadre du Ségur de la santé ou de l’avenant 43 de la convention collective de la branche d’aide à domicile. • Réduire les délais de traitement des dossiers, notamment pour la MDPH, grâce aux moyens humains supplémentaires déployés depuis mi 2021 et aux efforts de numérisation des dossiers • Aider davantage les aidants en les identifiant, les formant et en leur proposant des solutions de répit (relayage par des professionnels ou dans des centres spécialisés ?) • Mieux contrôler les établissements sociaux et médico-sociaux, à l’aune des scandales dans les EHPAD • Finaliser le dispositif d’appui à la coordination, pour mieux articuler les interventions des professionnels du champ sanitaire entre eux d’abord et avec le milieu médico-social ensuite. Pour la politique de l’Autonomie, il est proposé d’inscrire : En section de fonctionnement : • 457 M€ en dépenses (+ 16 M€, soit + 3,65%), • 119 M€ en recettes (– 1,3 M€). En section d’investissement : • 13,7 M€ en dépenses (+ 0,4 M€). Les variations d’Autorisations d’Engagement s’élèvent à -0,4 M€ en dépenses et -61 K€ en recettes. Les variations d’Autorisations de Programme en dépenses s’élèvent à + 14 M€, portant ainsi le montant total à 66 M€. Par ailleurs, une réflexion globale est en cours pour donner plus de consistance à la politique de santé, notamment dans la perspective de lutter contre la désertification médicale. L’engagement de la collectivité en faveur de l’accompagnement des seniors et des personnes en situation de handicap s’articule en effet avec une politique de santé volontariste, déclinée à la fois en prévention (encourager à la pratique sportive, mieux informer via notamment une maison de la santé et du bien-être à Saverne) et en matière curative (développement de l’offre de soins). En 2022, la CeA ira au contact du public et poursuivra ses actions en matière de dépistage de la tuberculose dans les 3 centres principaux et sur les territoires via l’unité mobile, en investissant dans un nouveau camion. Elle financera également des associations pour la promotion des vaccinations ou pour sensibiliser aux questions de santé. Des coopérations transfrontalières seront également développées sur le secteur sanitaire, pour mieux mobiliser les professionnels les plus proches afin de mieux répondre aux urgences notamment. Pour la politique de la Santé publique, il est proposé d’inscrire : En section de fonctionnement : • 1,2 M€ en dépenses (+ 0,4 M€), • 1,7 M€ en recettes (+ 1,7 M€). En section d’investissement : • 0,6 M€ en dépenses (+ 0,5 M€). La hausse des dépenses d’Autorisation d’Engagement s’élève à + 0,1 M€ et la hausse d’Autorisations de Programme à + 0,55 M€.

Pièces jointes